4 questions à … Edna Marysca Merey Apinda

À l’occasion de la 6e édition de Port-Gentil Escale littéraire, Le Chant de Powê a voulu poser 4 questions à son initiatrice. Romancière, promotrice culturelle, Edna s’est prêtée à nos questions. Bonne lecture.

Le Chant de Powê : Cette 6e édition de Port-Gentil Escale littéraire était placée sous le signe d’un hommage appuyé à Ernest Nziengui alias Elie Elisabeth. Pourquoi était-ce utile de célébrer ce dernier et que représentait-il pour la culture en général et le milieu littéraire port-gentillais en particulier ?

Edna Marysca Merey Apinda : La question de rendre hommage à Elie Elisabeth s’est imposée à nous comme une évidence. C’était un grand ami, un homme dévoué à la vulgarisation de la littérature gabonaise. Son départ nous a plongés dans une tristesse insondable. Célébrer l’ami et homme de Lettres qu’il était, allait de soi. Il a beaucoup œuvré pour faire découvrir les auteurs et les œuvres gabonaises. Il était de toutes les manifestations littéraires à Port-Gentil. Au-delà de l’homme de Lettres, il fallait aussi rendre un hommage appuyé à l’enseignant qu’il a été. Cet enseignant qui a su instiller la passion des mots et de la plume et fait naître chez ses élèves, l’envie de se lancer et de se faire publier. Il faut noter en effet, que quatre de ses élèves se sont lancés ! Trois poètes et un nouvelliste :  Staëlle Mavioga[1], Patric Arthur Bessey[2], Joëlle Bembeleny[3], Boris Mackayat[4].

Elie Elisabeth était avec nous dès la première édition de Port-Gentil Escale Littéraire.

LCDP : Quel bilan peut-on faire de cette 6e édition ?

EMMA : Le bilan de cette 6ème édition est plutôt positif. Le public a répondu présent malgré la pluie. Les livres se sont vendus au-delà de nos espérances. Les échanges ont été fructueux. Le fait d’avoir eu pour invité un grand nom comme Dominique Douma[5], a permis de faire comprendre aux gens que cette manifestation a l’ambition de se maintenir et de faire parler d’elle. Avec la présence d’Alexa Keas, une auteure venue du Togo, l’on a réussi à étendre notre champ de réflexion en s’intéressant à ce qui se passe ailleurs.

LCDP : Est-ce facile de mobiliser des opérateurs économiques autour d’une telle initiative culturelle ?

Ce n’est pas évident de mobiliser les opérateurs économiques pour quelques évènements culturels en ce moment. La crise sévit dans la ville à telle point qu’il y a des politiques de restriction dans les entreprises de la place. Au plus fort de la crise, nous avons nous-mêmes penser qu’organiser un tel évènement était suicidaire. Mais, nous avons eu la chance d’avoir de bons retours pour que se tienne cette manifestation. Saluons le soutien de Total Gabon qui pour la troisième fois, nous accompagnait dans cette aventure.

LCP : Que peut-on espérer pour la prochaine édition ?

EMMA : Pour la prochaine édition, on peut espérer d’être plus accompagnés par des sponsors locaux. Cela nous permettra d’élargir à 7 ou 8 auteurs, le panel des invités. Nous pensons aussi à inviter des éditeurs. Cela permettra au public d’avoir un large éventail d’œuvres à s’offrir.

Propos recueillis par BOUNGUILI Le Presque Grand

[1] Auteure de Premières images de ma vie, Edilivre, 2015.

[2] Auteur de À cœur ouvert, Les Éditions du net, 2018

[3] Auteure de Ma Plume, mon être, Les Éditions du net, 2018.

[4] Auteur de Le Cœur qui a bu du sang, La Doxa, 2018.

[5] Dramaturge, chanteur, romancier, acteur de théâtre gabonais.

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