La douleur du soleil (Melilla et Ceuta)

Ô toi mon frère qui dans ta marche aiguisée
Danses sous les coups de fouets de la mer enragée
J’entends le soleil chanter la misère de ton péril
Lacérant la plante de tes pieds aux brasiers de l’exil
Gravant le désespoir des mouroirs de tes rêves purs
Aux oreilles muettes des parloirs de ces murs

Te voilà étendard de la misère du monde
Linceul flottant des mers devenues tombes
Tristement perché sur ce mât immonde
D’où le vent de la misère jamais ne tombe
Prisonnier des barbelés misérables de l’histoire
Sur les ronces ensanglantées du désespoir

Reste ô toi mon frère
Sculpte la terre noire de notre beau continent
Car il n’y a pas de jour où le soleil n’irrigue des ruisseaux d’or sur la terre de tes ancêtres

Un jour les murailles seront ruines
Les mers s’assècheront sous tes larmes
Les déserts des no man’s lands s’égrèneront dans les ruines
Et les montagnes s’affaisseront sous le poids de tes larmes

C.I « Le penseur au bord du fleuve »

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