Article Au-dessus de la Mêlée

Peuple, ce qu’on appelle la constitution d’un Etat, n’est rien d’autre que l’ensemble des règles qui protègent tes libertés.

Ta liberté de te déplacer quand tu veux, où tu veux.

Ta liberté d’adorer le Dieu vers lequel ton cœur te porte.

Ta liberté de te poser, de profiter de la présence des tiens, d’inscrire les enfants à l’école avec cet espoir légitime qu’ils deviennent demain des hommes et des femmes dignes et responsables.

Ta liberté de choisir qui sera le gérant de ce qui est notre bien à tous. Notre pays.

Quand ces libertés te sont refusées tu n’es plus rien, un simple sujet, un esclave.

Dans la nuit du 14 au 15 quelqu’un s’est introduit chez toi et a foulé aux pieds toutes ces libertés. Il a pointé sur les tiens une arme L’EGOISME. Avec elle il a Confisqué l’avenir de tes enfants et les rêves qui te donnent encore des motifs de te lever chaque matin et la force d’aller travailler pour gagner honnêtement ta vie et le soir de t’autoriser à t’assoir à la terrasse d’une buvette pour partager une bière avec ceux qui de bon cœur t’offrent un sourire.

 

Hier en demie république. Pise c’est son nom, s’est abandonnée à son fantasme préféré. Elle a tripatouillé. Elle s’est un peu plus enfoncée dans l’obscure, dans la ténèbres, une ténèbres tenace, qui colle, qui reste sur la peau et qui souille l’âme.

Vous cherchiez encore de qui Satan tient ? ne cherchez plus… vous l’avez devant vous !

Regardez comme elle lie la constitution à souhait, allant jusqu’à lui tordre le cou pour lui faire dire tout et n’importe quoi du moment que le clan y trouve son compte…

Lacunes, lacunes… a-t-elle brandit dans la nuit pour justifier son forfait, alors que la maltraitée agonisait et agonise toujours.

Admettons que lacune il y a.

Pourquoi recourir au vice-président de la république quand on sait que la constitution telle que précédemment tripatouillée prévoit de déléguer au/ à la présidente du sénat les prérogatives du chef de l’état à l’exception des articles 18,19 et 109 ?

Le premier ministre l’a bien dit dans son adresse. Le chef de l’exécutif est temporairement empêché. Et que dit l’article 13 en cas d’empêchement temporaire ?

Pour conforter notre logique, est-il nécessaire de rappeler que le vice-président n’a aucune légitimité populaire au sens où ce dernier ne doit son statut qu’à une simple nomination et non à mandat électif. A l’inverse la présidente du Senat jouit elle d’une certaine légitimité populaire. Pourquoi l’exclure ?

Que dit la loi ? que dit l’article 13 ? L’article 13 ne dit rien. Comme tous ce matin il est abasourdi. Il ne réalise toujours pas ce qui vient de se passer.

N’y a-t-il pas de fond pour eux ? se demande-t-il. Pensent-t-ils que c’est leur journal intime ?

Peuple seriez-vous surpris si un matin en vous réveillant, vous trouviez inscrits dans la constitution, la liste des courses et les infidélités de l’époux en lieux et places des article 10 et 13 aujourd’hui malmenés ?

Trop d’attouchement, trop de geste incestueux, trop de mains tripatouilleuses, trop de violences contre un peuple qui au quotidien se bat pour vivre comme il peut. Ils ont déterré les morts et bu le sang des enfants, confisqué la parole des mères, et l’orgueil des hommes

Mais ce qui est fait est fait ! l’heure n’est plus au débat. Le temps n’est plus aux pleurs. « L’opprimé ne pleure pas, ne rit pas, ne danse pas, ne dors pas, il lutte les armes à main jusqu’à la victoire » (PCA). Il ne s’agit plus de savoir si la constitution a été violée ou pas. Ils n’en sont plus là eux. Ils en sont déjà à réfléchir aux prochains larcins, aux prochains meurtres.

Reprendre en main notre destin ! c’est le mot d’ordre.  Ne plus permettre à quiconque d’oser pour son seul bon vouloir hypothéquer notre destin commun.

Pierre Akendengue dit dans son salut aux combattants de la liberté, qu’il n’y a plus de champ de batail, que le champ de batail est partout car le front est là où est l’ennemi.

Il dit simplement ceci. Si les ennemis du peuple usent de stratagèmes dans quelques domaines que ce soit il doit te trouver prêt à lui donner la réplique juste et implacable.

Nous avons pu l’observer avec la série de déclarations fantaisistes de certains charlatans qui voulaient coûte que coûte nous faire comprendre autre chose sur ce qu’est un accident vasculaire cérébral. Fort heureusement des compatriotes médecins ont pris la parole pour restaurer la vérité dans toute son ampleur. C’est le sens de cette chanson de Pierre Akendengue qui mène lui aussi à sa façon sa part de combat.

Il n’y a plus de champ de batail je répète, le champ de batail est partout car le front est là où est l’ennemi. Que cela soit une maxime, un axiome, tout ce que voulez mais qu’il soit désormais le chant de tous, celui de l’enfant, celui de la mère, celui du père. Que vous soyez artiste, écrivain, menuisier, soldat, chauffeur de taxi, cordonnier, avocat, professeur d’université, instituteur, étudiant, chômeur… si vous êtes gabonais, tout ce qui concerne le Gabon vous concerne.

Par Larry Essouma

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