Coronavirus (Covid-19). L’urgence de comportements responsables en Afrique

Le monde face au Covid-19

Voici des semaines que plusieurs géographies dans le monde sont aux prises avec un virus nommée le Covid-19 dit le coronavirus. Cet épisode commence dans la province chinoise du Hubei en sa capitale Wuhan. Ce que les autorités provinciales ont semble-t-il minimisé a gagné en proportion. Lorsque nous écrivons ces mots, l’affaire n’est plus seulement chinoise. D’autres pays font désormais face à ce problème de santé publique. La situation est assez grave pour qu’en Asie, en Europe – épicentre actuel de la pandémie – en Amérique, etc., des dispositions sont prises pour répondre efficacement à cette catastrophe sanitaire. Les institutions mondiales spécialisées du domaine sanitaire préviennent les Etats sur ce mal qu’il ne faut en aucun cas sous-estimer.

Un virus dangereux.

Des spécialistes de la santé et des autorités n’ont cessé de communiquer sur le virus en précisant que si on peut en guérir, il faut tout de même rester attentif à cause des publics fragiles. En effet, un organisme en bonne condition a une probabilité forte de se rétablir lorsqu’il est dans des conditions adéquates : encadrement et conseil médicaux, prise en charge par une hospitalisation ou soin. Cependant, les personnes âgées et celles qui connaissent des complications liées à l’hypertension, l’insuffisance rénale et cardiaque, le diabète, l’asthme, etc., sont ce « public fragile » pour qui le virus pourrait être fatal.

Nous avons eu l’occasion de tristement constater la dangerosité de cet agent infectieux par des morts. On regrette 10.000 morts dans le monde entier dont plus de 3000 en Chine, 1000 en Espagne, plus de 200 aux Etats-Unis, 400 en France… Ce n’est ni un mythe ni une projection. Le coronavirus tue. C’est pourquoi des mesures sont prises, des indications sont données par des autorités compétentes aux habitants selon le territoire.

Et l’Africain dans tout ça ?

Il est évident que l’Afrique ne vit guère en dehors de cette réalité. D’ailleurs, des cas ont déjà été enregistrés dans plusieurs pays tels le Gabon, l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Burkina Faso… Il était/est totalement insensé de penser que la pandémie épargnera le continent pour on ne sait quelle raison. Le continent n’est pas une forteresse fermée. Bien au contraire, elle est en communication avec des endroits du monde pour des raisons économiques, politiques, touristiques… Des marchandises, des hommes s’y meuvent. Il est vrai que des fermetures de frontières sont intervenues depuis quelques semaines. Mais avant ? Le trafic humain et celui des marchandises a fonctionné normalement. Le risque demeure comme partout. C’est pourquoi les gouvernements et toutes les volontés engagées ne doivent pas ménager les campagnes de sensibilisation, de prévention pour faire face à la pandémie. Il est préférable de prévenir que de guérir. Surtout au sujet de ce type de virus dont le contact le plus anodin avec une personne ou un objet contaminé expose un individu au virus.

Tous les Africains doivent prendre la mesure de l’urgence.

Il est important d’avoir une position mesurée face à cette pandémie. Il est inutile de céder à la psychose en s’arrêtant de vivre. Car il y a une économie à faire tourner, des services publics à assurer malgré tout. Toutefois, il serait totalement irresponsable de faire comme si de rien n’était au prétexte des conditions climatiques. On entend dire que les chaleurs tropicales sont un avantage à la mise à mal du virus. Oui, mais la chaleur n’a pas empêché qu’une victime décède du côté du Burkina Faso, que le Gabon enregistre un décès, que la Tunisie confirme un mort dans la ville de Sousse.

Quel que soit la particularité africaine, l’heure est à la responsabilité. Il est impératif que tous les Africains prennent au sérieux cette pandémie. Que les autorités informent les populations sur la situation mondiale, les risques qui guettent les Etats du continent. Il faut vulgariser les informations sur les gestes utiles pour contenir la contamination : se laver les mains régulièrement, prendre des douches régulièrement, éviter les contacts, tousser dans le coude, laver et faire sécher les habits au soleil, désinfecter les poignets des portes, boires des liquides indiqués chauds, éviter de toucher le visage, faire un usage unique des mouchoirs, éviter les rassemblements, respecter les distances de sécurité entre personnes…

Il est évident que des pays ou des quartiers rencontrent des problèmes de distribution d’eau potable. C’est ici que les dirigeants doivent faire preuve d’ingéniosité pour pallier ces manques quand il est encore temps. Nous nous doutons bien que des réseaux hydrauliques ne naissent pas en quelques jours mais des solutions temporaires doivent pouvoir être trouvées. Il serait intéressant de suspendre tous les paiements de factures d’eau et d’électricité pendant une période bien définie. Cela encouragerait un partage d’eau entre habitants qui n’auront plus des réserves à partager leurs sources d’approvisionnement avec les autres. Aussi appelons nous les riverains à faire preuve d’innovation et de solidarité. Récupérer de l’eau à purifier par différentes stratégies… Il faut d’ores et déjà adopter les bons gestes pour prévenir une situation catastrophique. C’est urgent et c’est maintenant ! Nous l’affirmons humblement.

Prendre les choses à la légère serait un crime contre soi-même.

Il serait franchement irresponsable de prendre cette situation particulière à la légère. Les autorités italiennes via le premier ministre ont mis en garde les autres nations européennes à propos des conséquences de la négligence de plusieurs italiens. Le pays vit des heures sombres avec des jours à plus de 400 et 600 morts ; plus de 1000 morts en 48 heures. Les services funèbres et hospitaliers sont débordés. La situation est extrêmement compliquée. On parle bien de l’Italie. Un pays d’un certain niveau de développement mais qui pourtant rencontre de grandes difficultés à résoudre ce problème.

Or, il se trouve que plusieurs Etats africains n’ont pas les mêmes aptitudes que l’Italie en termes de structures. En effet, de nombreux pays ont des structures défaillantes : capacité d’accueil insuffisante, sous-effectif du personnel soignant, manque en médicaments, des structures éloignées de certains riverains… Nous n’allons pas revenir sur les avertissements de plusieurs spécialistes africains, des plaintes alarmantes de plusieurs citoyens confrontés aux services hospitaliers d’une autre ère. Si en temps normal ces pays ont beaucoup de mal à répondre à la demande des populations, imaginez en cas de pandémie généralisée !

Il faut impérativement respecter les mesures de précaution fixées par les autorités de chaque pays. Les populations doivent obligatoirement s’y plier pour leur bien-être. Se montrer personnellement responsable revient à protéger son entourage et limiter la contamination. Respecter les interdictions de rassemblement, les fermetures de boîtes de nuits, des débits de boisson, des lieux de cultes… sont nécessaires pour la circonstance. Respecter les mesures de confinement est essentiel. N’oublions pas qu’il existe des personnes âgées en Afrique, des hypertendus, des diabétiques, des personnes en insuffisance rénale, etc. Ils sont un public fragile. Nous ne parlons pas de celles qui ne savent pas encore qu’elles le sont parce qu’elles n’ont pas encore manifesté des signes extérieurs de ces pathologies.

L’heure est à la prudence et à la responsabilité.

Hance Wilfried Otata

crédit image: google

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