Éveille-toi Gabon
Ceci est un appel à l’éveil citoyen, au sursaut patriotique et à l’action. Car la voiture Gabon conduite par des insensés poursuit sa course folle droit vers un ravin, avec à son bord chacun de nous, sa famille et son avenir. Allons-nous laisser le chauffeur et ses complices nous mener au trépas ? Il est urgent de réfléchir, de réagir et d’agir pour nous sortir de ce pétrin.
Les rencontres citoyennes initiées par le président Jean Ping et son bras droit Jean Eyeghe Ndong au Gabon, et Laurence Ndong dans la diaspora sont plus que jamais utiles et nécessitent la participation de tous. Des acteurs de la société civile et membres de partis politiques parmi lesquels Nicolas Nguema, Marc Ona Essanghi, Elza Rituelle Boukandou et bien d’autres viennent de lancer Un appel à agir ce 28 Février à Libreville. Avant eux, ce 27 Février Mme Laurence Ndong dans son Appel à la Nation Gabonaise invitait les chefs d’entreprises et le peuple à se mettre du bon côté de l’histoire, à se désolidariser de ce régime inique et donc à la désobéissance civile. Que chacun se lève ! Mays Mouissi dans un article invitait tout Gabonais à « s’arrêter », à s’asseoir un instant, afin de réfléchir. Nous devons nous demander : où allons-nous à cette allure?
Gabonaises, Gabonais, l’heure est grave. Le Gabon est dans une situation extraordinairement critique. On ne le dira jamais assez. On aurait dit en plein conte. Pas de ces contes de fées traitant de princes et princesses qui finissent bien et dans lesquels ils se marient, font beaucoup d’enfants et où la nature retrouve de sa magnificence. Non, non et non ! Nous sommes plutôt dans une de ces histoires qui relatent les frasques d’un sombre personnage avide de pouvoir, prêt à toutes les extravagances, à tous les crimes pour arriver à ses fins, satisfaire ses funestes desseins et ses boulimiques envies d’enrichissement, réduisant un peuple entier en esclavage. Bien qu’on eût aimé être dans un conte ou dans un mauvais rêve, nous sommes face à la réalité. Le Gabon va mal. Il agonise et appelle à l’aide.
La situation qu’il traverse et que nous traversons actuellement doit interpeller tout un chacun. Une pièce théâtrale tragique se joue sous nos yeux et avec elle le présent et l’avenir de notre pays, celui de nos enfants, de nos vies. Un groupuscule maintient le pays tout entier dans les ténèbres, le menant à la ruine, au chaos en l’endettant de manière irrationnelle et irresponsable. Jamais au Gabon il n’y a eu autant d’insécurité, de précarité, de misère, de défaillance et d’incompétence. Le système sanitaire n’est plus que l’ombre de lui-même. Les Gabonais s’éteignent les uns après les autres pour de petits maux qui sous d’autres cieux, seraient vite traités. Ces derniers temps, on a tous au moins perdu une personne qui nous était chère quand ce ne sont plusieurs. Allons-nous laisser les choses s’empirer ? Allons-nous laisser des malades mentaux sans amour pour la patrie, sans foi ni loi nous mener à la perte. Jusqu’où iront ces insensés si on ne les arrête pas ?
Une chose est certaine, nous ne devons pas les laisser détruire notre chez nous, ce coin de paradis transformé en enfer et en prison à ciel ouvert. Un petit million d’habitants vivant sur autant de richesses ne mérite pas de croupir dans le manque et la pauvreté, sans éducation et livré au vice. Notre hymne nous l’intime d’ailleurs « Uni dans la concorde et la fraternité, éveille-toi Gabon ». Alors levons-nous !
Naelle NANDA