La seule réparation possible, utile et crédible est le départ d’Ali Bongo et ses acolytes

L’union Européenne a repris le dialogue avec le gouvernement gabonais, gouvernement usurpateur (il est important ici de le préciser). Parlant de dialogue politique intensifié, les deux parties ont pu « convenir de l’importance d’une réparation aux victimes, en vue d’une réconciliation durable, dans le cadre des plaintes qui seraient déposées » qui aboutirait sur la réparation des victimes.

Dans sa parution du 16/12/2019 Gabonreview rapporte les propos des deux parties qui considèrent que la plus sûre garantie contre la répétition de telles violences réside, dans « le respect rigoureux de l’État de droit et notamment de la Constitution et des dispositions garantissant les libertés fondamentales et la transparence et la crédibilité des élections ». De ce fait « Les deux parties envisageraient ainsi une réparation pour les victimes de la crise post-électorale de 2016, en vue de créer les conditions d’une réconciliation durable.

Ils disent: Respect rigoureux de l’État de droit.

Mais déjà ce gouvernement et son président n’ont aucun respect pour l’État de droit en question, encore moins pour la constitution qu’ils manipulent à leur guise et modifient selon leurs envies. Ils n’ont aucun respect pour les libertés fondamentales, et encore moins pour les vies humaines, en témoigne, les arrestations arbitraires, les interdictions de manifestations publics en tout genre, la modification récente de l’article 13 de la constitution au grand mépris des procédures en vigueur etc. Respecter l’État de droit n’est-ce pas respecter le choix des peuples et le résultat des urnes ? n’est-ce pas faire preuve de rigueur dans la gestion de la chose publique et laisser la justice s’opérer rigoureusement quand cette gestion souffre des dérives que nous lui connaissons depuis toujours et de manière encore plus accrue actuellement ?  N’est-ce pas respecter la vie des citoyens ? N’est-ce pas être honnête et bannir les scrutins grotesques et autres grossiers mensonges ?

Et puis de quelles victimes parle le gouvernement gabonais ? Celles de l’attaque du QG de l’opposant Jean Ping au soir du 31 Aout 2016 qu’il a toujours niées ? Ou les autres: le reste du peuple Gabonais, victime collatérale qui subit au quotidien les affres de ce régime?

Parler de réparation ici exige un préalable: reconnaître les atrocités commises, à savoir le vol du vote des gabonais et les manifestations de mécontentements réprimées dans le sang, une des pires violences meurtrières que le pays ait connues. Ne faut-il pas aussi reconnaître avoir détruit la vie de bon nombre de Gabonais et avoir ruiné tout un pays, ses hommes, son éducation, son système se santé, son système de retraites, les emplois, le fonctionnement des institutions, les routes, le système hydraulique, tant et tant encore …la qualité de vie et l’environnement en somme.

Mais il n’en est rien, bien au contraire. En 2016 ali bongo et ses associés ont détruit le rêve de démocratie de tout un peuple, écrasé et enterré la soif d’alternance politique. L’Union européenne quant à elle,présente aux premières loges, a tout vu, elle a tout vécu, et a laissé la France (celle des intérêts) décider de notre sort. Elle ne s’est pas imposée et n’a pas fait appliquer les résolutions prises qui découlaient des accords de Cotonou. Elle a certes mis au jour les crimes perpétrés au Gabon mais n’est pas allée au bout de sa logique. Alors de quelle réparation parlent-ils aujourd’hui ? Quelles victimes ?

Les victimes du crime électoral de 2016 sont nombreuses à ce jour. Au-delà de nos martyrs tombés, des prisonniers politiques injustement incarcérés, il y a le Gabon tout entier qui est victime de ce système destructeur. Il y a le peuple tout entier réduit à la pauvreté, condamné à la misère et à la mort lente. Il y a l’élite intellectuelle et entreprenante poussée à l’exil, il y a …

Depuis 2016 et bien en amont, depuis qu’ali bongo (l’écriture du nom en minuscules est volontaire) est au pouvoir, qu’on nous donne une seule chose qui marche, ou qui a marché. Que ceux qui sont proches de son système ou qui y sont nous fassent l’inventaire de ce qui va, de ce qui a été fait positivement, de ce qui a été fait pour améliorer le quotidien des Gabonais. Citez nous cinq bonnes réalisations effectuées par lui et ses multiples gouvernements ? Donnez-nous une seule raison de maintenir ces gens à la tête de notre pays et leur donner le droit de parler de réparation après les destructions occasionnées.

Pendant le passage d’un Ouragan, et les destructions qu’il occasionne, compte-t-on sur cette calamité pour réparer ses dégâts, quand on sait quelle n’a qu’une force destructrice et non réparatrice ? Ou espère-t-on simplement son passage pour entamer des réparations en espérant qu’il ne revienne jamais ?

On l’aura compris, ce groupuscule est un ouragan qui sévit au Gabon depuis un moment, moment qui semble être une éternité tant les dégâts sont importants. Nous espérons juste qu’il quitte notre terre, passe et ne revienne jamais.  Et non pas qu’il entame une quelconque démarche illusoire de réparation pendant qu’il est encore en action.

Alors si les ministres de bongo parlent de réparation, la seule réparation possible et crédible que ces gens sont encore capables de faire et qui peut être utile au Gabon et à son peuple est : Leur départ pur et simple. Nous répétons : LE DÉPART PUR ET SIMPLE D’ali bongo et sa bande, la restitution du pouvoir au peuple par le respect de son vote. Pour le reste les gabonais qui aiment vraiment leur pays se chargeront de réparer le chaos qu’ils ont su si bien créer.

Remettez le Gabon au Gabonais, reconnaissez vos crimes, restituez l’argent pillé, demandez pardon et partez ! Tel est le vœu de réparation du peuple et le seul gage possible d’une réconciliation vraie et durable. Abîme té !

Par NANDA

#LoSyndicat

 

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