A la découverte d’UneGo

Quand l’industrie musicale montre parfois des signes d’essoufflement, le circuit indépendant se distingue par des artistes qui viennent impulser une nouvelle dynamique. Parmi ces nouveaux prétendants à la performance, on peut compter sur la franco-gabonaise UneGo. Si aujourd’hui, on ne peut pas encore crier victoire, tous ceux qui la suivent peuvent déjà trouver satisfaction dans la régularité de cette jeune femme qui envoie du contenu depuis plusieurs mois.

UneGo qui est-elle ?

Dissipons déjà les interrogations de ceux pour qui ce nom d’artiste fait encore énigme. Son blaze, comme on dit en culture urbaine, matérialise l’identité féminine. En effet, UneGo vient de la contraction de deux mots : « Une », l’adjectif numéral et « Go » pour dire femme ; entendez donc « une femme ». Que les plus sceptiques se rassurent, madame ne verse pas dans un féminisme exacerbé qui voit le machisme même où il n’y est pas. L’artiste dit la dignité féminine en tant qu’être original sans tout réduire à sa nature de femme.

Sur le plan de la musique en elle-même, elle sert à son public un produit RnB qui ne se prive pas de vibes ou de colorations pop-urbaines tout en gardant le tout harmonieux. Il ne faut pas aussi s’étonner de la voir tenir des couplets de rap, elle sait y faire. Cet éclectisme RnB, Rap, pop-urbaine garde tout son sens vu que les codes de la culture urbaine réconcilient ces différentes aptitudes ; le résultat reste cohérent.

Textuellement parlant, l’écriture nourrie du langage populaire urbain et de l’expression courante aborde des thématiques diverses. Une francophonie audible, agréable, accessible à tout destinataire.

Une brève historique musicale

Sans minimiser le parcours de l’ombre, (années de formation à coup de premiers textes, des plans studios, et autres rencontres), concentrons-nous sur son actualité récente. Celle qui rend compte de ses faits d’arme en tant qu’actrice musicale indépendante exposée au public. Les premiers pas sont un face b sur So sick de Ne-Yo et Demain c’est loin d’Iam. D’un titre à l’autre, UneGo change ou adapte sa technique en se mariant à l’atmosphère des instrumentales. Elle a l’intelligence de ne pas s’aligner sur les versions originales. Cela évite la sensation de déjà-vu. Entre les deux, il y a le bon Ready qui est un morceau militant pour des valeurs qui construisent l’esprit combatif. On sent une aisance technique qui fusionne un héritage américain et une originalité personnelle. Fort de toute ses expériences, madame décide de donner de l’envergure à sa musique. Elle annonce une saga qui sera déclinée à travers des clips.

La saga…

Pour l’instant, quatre volets sont livrés :

  • Parle-moi billets. Le titre introductif, à proprement parler, n’est pas la saga, mais il donne déjà le ton. Une bonne ambiance festive sans délaisser le texte. UneGo crie au travail et à la prière pour réaliser ses rêves. Travail et prière qui ont un produit attractif qui en appelle à des billets. Tout travail mérite salaire.
  • Barillet. L’épisode un en collaboration avec Laro de la Synesia (groupe d’origine de Vegedream) et Kaz Bone (Banlieue industrie). Les trois compères disent comment se relever des situations difficiles. Les couplets sont très personnels entourés d’un refrain efficace.
  • Mon négro. Le deuxième épisode traite d’une relation compliquée entre un homme et sa dame. Incompréhension, visions différentes… bien que les sentiments existent.
  • Etre libre. L’épisode récent. Un titre très RnB qui chante le dépassement des limites en faisant usage de sa liberté dans sa musique, dans ses idées.

Il semble qu’un nouvel épisode de la saga soit en préparation. Au regard des premières images, on soupçonne un titre entre chant et rap sous une ambiance West-Coast. Les mélomanes auront l’occasion d’en saisir d’ici quelques semaines.

Nous vous recommandons cette artiste qui mérite davantage d’exposition et surtout d’attention. A découvrir sur YouTube, ses réseaux sociaux ainsi que sur les plateformes de téléchargement légal.

H-W Otata

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