4 Questions à… Alexa Keas

Originaire du Togo, l’écrivaine, chroniqueuse et blogueuse , Alexa Keas s’est soumise à cette petite halte dans le nid de Powê… Bonne lecture

LCDP : Sandra Klenam, que peut-on savoir davantage sur toi en dehors du statut d’écrivaine qui a pour nom de plume Alexa Keas?

AK : Quand je ne suis pas Alexa KEAS, je suis simplement Sandra, une jeune mère de famille ordinaire comme on en croise dans chaque coin de rue. Agente commerciale en Freelance, heureuse maman d’une petite fille de bientôt quatre ans.

LCDP : Tu as assisté à Port-Gentil Escale littéraire, qu’est-ce que cette expérience t’a enseigné ?

AK : Cette expérience a été riche, très riche. J’ai adoré me frotter à d’autres cultures, découvrir le Gabon surtout, parce que c’était ma première fois d’y mettre les pieds. J’ai même dansé le ikoku[1] (rire).  J’ai vu une jeunesse motivée et amoureuse de la littérature. J’ai retenu que n’importe quel défi peut être relevé, quand on n’abandonne pas la lutte.

LCDP : Quel est ton avis général sur la littérature gabonaise et en particulier sur des auteurs gabonais que tu as lus?

AK : La littérature Gabonaise n’a rien à envier aux autres littératures – personnellement, je n’aime pas trop attribuer une nationalité à la littérature, cela se reflète même dans certains de mes ouvrages, où je n’attribue aucune nationalité à mes personnages. J’aime que chaque lecteur, quelle que soit sa nationalité, puisse se retrouver dans mes histoires et imaginer que ça se passe dans son propre pays –. Seulement, à cause du coût de l’édition, selon ce que j’ai appris, les livres sont plutôt chers au Gabon. Ce qui restreint l’accès à la lecture.

AK : J’ai eu la chance de lire Edna Merey-Apinda, Rodrigue NDONG, Marcel NGUIAYO EFFAM, Élisabeth AWORET, Lilly Rose Agnouret, Boris MACKAYAT, Dominique DOUMA…

Je ne peux que tirer mon chapeau à tous ces auteurs. Ils peuvent être fiers de représenter valablement la nation Gabonaise. Grâce à eux, la culture africaine est valorisée.

LCDP : En tant qu’écrivaine, quel est selon toi, le rôle de la littérature et de l’écrivain dans l’Afrique actuelle?

AK : La littérature a pour rôle d’éduquer, de distraire et de conserver le patrimoine culturel des peuples. Éduquer, en ce sens qu’elle informe, dénonce, transmet la connaissance. Distraire parce qu’elle permet au lecteur de s’évader, voyager tout en restant chez lui, planer dans des fantasmes insoupçonnés. La littérature est une drogue inoffensive dont l’utilisation est un atout majeur dans l’éveil de la conscience africaine. Les problèmes de l’Afrique ayant pour source principale, la mentalité de nous ses enfants.

A chaque époque, son écrivain. Ne pouvant dissocier le rôle de l’écrivain de celui de la littérature, je dirai simplement que l’écrivain doit assurer la bonne marche de ce qui a été dit, plus haut.

 

Propos recueillis par Bounguili Le Presque Grand

[1] Danse traditionnelle de l’ethnie punu du Gabon.

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