Éloges aux êtres pitoyables

Notre éditorialiste est resté fidèle à sa verve et dans ce énième billet, il rend un hommage à l’engeance pitoyable qui peuple le Continent noir et que l’on retrouve à tous les échelons de nos sociétés. Qui se sent morveux se mouche. Lecture.

Éloge aux êtres pitoyables

Comment allez-vous êtres pitoyables ? Vous qui du haut de votre bêtise inqualifiable participez au déclin de nos pays néo-colonisés à la solde des caprices des impérialistes de toutes les sortes ? La fertilité de votre inconsistance n’est plus à démontrer ; chapeau ! On vous doit tant de maux, tant de difficultés… à se demander si à la place de vos cœurs ne siègent pas des démons soulés au sang du diable. Parfois, il est difficile de réaliser que vous êtes réels. Cependant, le quotidien nous rappelle à l’ordre car il expose vos inepties d’hommes de mauvaise foi et de bas instincts ou d’experts limités. Ce quotidien crie haut et fort votre incompétence caractérisée. C’est avec le plus grand étonnement que nous venons saluer :

Votre identité crétoise

Voici des années que l’on vous doit des phrases creuses, vides. Elles ne sont que des belles paroles sans lendemain émises dans le but de tromper les populations ; des discours performatif sans réalisation sociale. Comment ne pas être en admiration devant des individus qui savent qu’ils sont en train de mentir, mais mentent quand même ? Tels des philosophes de piètre qualité vous transportez des concepts non opérationnels. La croissance, le développement, la décentralisation, l’auto-suffisance alimentaire, etc. Tout ceci devient anecdotique dans des pays où les 3/4 de la population vivent en-dessous du seuil de pauvreté, où les populations rurales font des centaines de kilomètres pour jouir du service public (les hôpitaux par exemple), où le taux d’importation des produits alimentaires est toujours aussi fort. Il faut impérativement souligner votre capacité à redéfinir les mots, c’est votre côté lexicographe. Vous appelez coopération des demandes d’aide où nos pays sont toujours perdants. Vous appelez internet ces réseaux nécessitant des heures pour télécharger une simple photo. Vous êtes imbattables.

Votre « art » minable

Les hommes simples sont parmi les plus admirables sur terre. Toutefois, les esprits simples sont nocifs pour des susceptibles destinataires. Ils sont passés maîtres dans la facilité et sont responsables de la fragilisation de la culture. Et vous faites partie de ces acteurs minables sans intelligence dont les œuvres artistiques brillent par un contenu léger, des thématiques pauvres lorsqu’il y en a. Très souvent, vous manquez de talent, alors nous sommes obligés de subir la bizarrerie de vos produits. Des fois, vous avez un talent mais vous manquez de rigueur et de culture artistique. Vous nous exposez des chansons, des livres, etc., sans tête ni queue. Les plus habiles dans votre royaume de la foutaise s’empressent de copier la tendance à la mode. En clair, ils se contentent d’imiter maladroitement ou correctement les créations des autres. Le tout agrémenté par des thèmes portés sur le sexe, les mêmes histoires d’amour, la jalousie… Et lorsque nous nous risquons à écouter vos albums ou vos chansons, les plus avertis d’entre nous reconnaissent les multiples copier-coller dont vous êtes coupables. On finit par se demander si vous êtes des artistes ou des artisans. Puis on pense aux artisans, il serait injuste de les insulter en les comparant aux non-sens que vous êtes. Bref, nous vous regardons jouer les larbins d’hommes politiques, de sportifs riches, des hommes d’affaire… en fait, vous êtes des mendiants d’une certaine catégorie. Le pire c’est que vous éclipsez le travail considérable de plusieurs artistes sérieux, créatifs. Respect à vous. Régnez sur du vrai avec de la légèreté ? C’est très fort.

La traîtrise de la génération 1980

Alors vous ! Une mention spéciale vous méritez. Il est inconcevable que des médailles ne vous soient guère attribuées. Après tous ces actes de couardise, que vous soyez cités en référence éhontée de retournement de veste est votre droit le plus inéluctable. Hier, chantant la révolution en musique aux quatre coins de l’Afrique francophone, vous voici aujourd’hui au service du système critiqué dans vos textes. Que vos langues obscurcies par les pompes de vos nouveaux seigneurs reçoivent les honneurs.

Hier, vous vous éleviez contre un ordre socio-politique vétuste animé par des gérontocrates aux idées révolues. Aujourd’hui, nous vous écoutons défendre avec témérité ce même ordre. Et pourtant, il n’a en rien changé. Ses propriétés sont identiques. Des jeunes nés entre 1977 et 1989 épousant les idées de momies des années 1940, 1950, 1960. Finalement, ils n’ont plus que jeune leur corps. Toutefois, leurs pensées ont vieilli au nom de quoi ? Eux-mêmes le savent. Les plus courageux assument leur changement de cap : ils veulent finir à de bonnes places, avoir de bons salaires, des dons d’argent et de matériel. Les autres avancent à la démarche de hyène doublée de la conscience du serpent accusateur. Les enfants du système sont retournés au système, quand le système n’a pas gagné de nouveaux esclaves qui espèrent en devenir des enfants.

Chers frères bien aimés à long terme mal aimés, recevez l’expression de notre profond rejet.

HW Otata

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